Écologie

Nimsdai Foundation

Nous sommes tous deux amoureux de la montagne.Nous pratiquons l’escalade, le ski, le ski de rando, la highline… Mais à vrai dire, nous ne sommes experts nulle part. Nous adorons la nature, mais nous ne sommes pas des écologistes chevronnés. 

Vous l’avez compris, nous avons beaucoup de choses à apprendre. 

Certaines choses nous paraissent tout de même évidentes. Dans le domaine des sports de nature il y a cette tendance à la surconsommation, le sur-développement des activités, la sur-détermination à rendre accessible au plus grand nombre les territoires difficiles d’accès et tout cela à des conséquences. Le plus évident peut-être, est de vous parler des stations de montagne qui n’ont de cesse d’étendre leur domaine. Dans un premier temps, l’installation des remontées mécaniques à un bilan carbone qui frise la déraison et c’est sans compter l’entretien des pistes. Quant à  la déforestation massive des domaines, nous n’en parlons pas…. Mais dans un second temps, tout cela amène un autre problème, la pollution par la consommation. Donner les moyens à quiconque de gravir les montagnes est compréhensible. Cela permet de sensibiliser les gens à la nature et sa préservation, leur montrer sa beauté et le luxe qu’elle nous offre. Enfin ça, c’est sur le papier. Disons que grâce, ou plutôt à cause de ça, les montagnes se gorgent de déchets. Papier, bouteille, téléphone, bâton de ski, vêtements, caméra, ski etc… échappent des mains des gens, voire sont délibérément jetés et finissent étalés dans la nature. Et là, ça pose problème. Alors par chez nous, certaines actions sont menées quand le printemps arrive et que la montagne laisse apparaître les restes de l’hiver. À Val-Cenis par exemple, le club des sports local réunit des bénévoles qui remontent les pistes et les dessous de télésièges pour désengorger les pentes. Vous n’imaginez d’ailleurs pas tout ce qu’ils récupèrent. 

Le souci c’est que dans certains coins du monde et sur certains sommets bien plus compliqués, c’est pas la même comptine.

Pour ceux qui ne le connaissent pas, Nimsdai est un alpiniste dont la réputation n’est plus à faire. Son terrain de jeu ? L’Himalaya, 14 sommets à plus de 8000 m d’altitude, l’endroit où l’homme à jeté son dévolu pour se pousser dans ses retranchements. Cette chaîne de montagne compte parmi les territoires les plus hostiles. L’homme se pousse ? Très bien. Il affronte ses démons et recule ses limites? Super. 

Mais au détriment du bien-être des montagnes. Pour accéder à ces sommets, il y a ce qu’on appelle les camps de base. Souvent au nombre de 4, ils sont les checkpoints des ascensions et sont les endroits où l’on se repose, où l’on attend une fenêtre météo. Bref ce sont des points de convergence. Le souci c’est que lors des descentes, les alpinistes sont souvent exténués voir mal en point et n’ont donc pas la force de descendre leurs déchets. Tentes, bouteille d’oxygène vide, matières fécales, sachet de nourriture lyophilisé…j’en passe et des meilleurs, sont abandonnées sur place au gré des vents. La pollution qu’ils produisent n’est pas que visuelle, elle impacte la vie des gens plus bas dans la vallée. Par la fonte des neiges certains détritus sont acheminés dans les cours d’eau plus bas, en se dégradant ils les souillent et rendent leur utilisation impossible. Les matières fécales ne se dégradent pas à cause du froid et restent plantées là.

C’est par ce constat que Nimsdai mit en place la “Foundation Nimsdai” pour sensibiliser, et engager des équipes d’alpinistes à nettoyer ces camps de base et réduire l’impact de la pratique sur la nature et les habitants.

Alors voilà, nous ne prétendons pas faire des 8000 ou avoir quelconque connaissances en alpinisme, mais notre route passera obligatoirement par le Népal. Pour ne plus être que consommateur de montagne, nous essayons actuellement de rentrer en contact avec la fondation pour participer à notre arrivée, au nettoyage des camps. 

Nous voulons, à notre échelle, mettre la main à la patte, pour garder le plus longtemps les joyaux que nous offre la nature.

Nous vous tiendrons au courant de l’avancée du projet, en espérant pouvoir entrer en contact rapidement avec le mouvement et y prendre part dès notre arrivée, et ce pour quelques semaines voire mois.

Là encore, nous sommes impatients d’en savoir plus.